Studiolo n° 19 – Dossier « La vie des oeuvres » Éditions MaculaStudiolo n° 19 – Dossier « La vie des oeuvres » Éditions MaculaStudiolo n° 19 – Dossier « La vie des oeuvres » Éditions MaculaStudiolo n° 19 – Dossier « La vie des oeuvres » Éditions MaculaStudiolo n° 19 – Dossier « La vie des oeuvres » Éditions MaculaStudiolo n° 19 – Dossier « La vie des oeuvres » Éditions MaculaStudiolo n° 19 – Dossier « La vie des oeuvres » Éditions MaculaStudiolo n° 19 – Dossier « La vie des oeuvres » Éditions MaculaStudiolo n° 19 – Dossier « La vie des oeuvres » Éditions MaculaStudiolo n° 19 – Dossier « La vie des oeuvres » Éditions Macula

Studiolo n° 19 – Dossier « La vie des oeuvres »


Consacré à la Vie des œuvres, le numéro 19 de Studiolo engage une réflexion critique sur le caractère « vivant » et « mouvant » des œuvres d’art et sur les relations et les discours, toujours changeants, qui se construisent avec elles et autour d’elles, tout au long de leur biographie.

Artistes, collectionneurs, historiens de l’art, conservateurs de musée sont sans cesse confrontés à la question cruciale des métamorphoses des œuvres d’art. Dès le moment de leur achèvement, les œuvres subissent en effet un nombre infini de transformations qui peuvent être déterminées autant par des facteurs internes, liés à leur matérialité (durabilité, altération, dépérissement, effacement, effritement…), qu’à des facteurs externes (accidents, vandalisme, censure, morcellement, dispersion, perte de contexte d’origine, restauration…), capables d’altérer profondément la perception et l’appréhension qu’on en a.

Que voyons-nous lorsque nous considérons une œuvre ? Comment celle-ci témoigne-t-elle ou donne-t-elle à voir l’histoire qui est la sienne ? Dans quelle mesure les changements intervenus dans le temps peuvent être perçus par le regard à un moment déterminé et sont-ils capables de reconfigurer les objets dans de nouveaux régimes esthétiques, sémantiques et sociaux ? Comment cette question est-elle prise en compte par la discipline de l’histoire de l’art, par la conservation, la restauration et plus largement par les sciences humaines et celles du patrimoine ?

Chaque livraison de la revue Studiolo comporte un dossier thématique, des varia, une rubrique regards critiques consacrée à l’historiographie et, dans la rubrique histoire de l’art à la Villa Médicis, une actualité des activités du département d’histoire de l’art et des chantiers de restauration de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis. Enfin champ libre ouvre ses pages aux pensionnaires artistes de l’année en cours.


L’Écologie au musée


Des neuf millénaires d’histoire et d’art que couvrent les collections du musée du Louvre, des confins de l’Indus à la cordillère des Andes, de toutes les matières qui y sont employées, Grégory Quenet s’est inspiré pour faire résonner autrement les enjeux communs de l’écologie. En faisant revivre les mondes de cinq des oeuvres exposées, il tente d’ouvrir des pistes nouvelles, au coeur du musée, pour penser notre rapport à l’environnement – et d’abord à nous-mêmes.

En « un après-midi au Louvre », le passage de l’intérieur à l’extérieur, l’action sur l’environnement en Mésopotamie, les paysages métaphysiques, les animaux du Brésil, le changement climatique, prennent corps dans les espaces et les collections du Louvre, rassemblant des expériences humaines de trente siècles. En prenant en considération les « environnements de l’oeuvre d’art », suivant les termes de Grégory Quenet, ce sont les nôtres que nous pouvons ensuite découvrir.

Laurence des Cars, Présidente-directrice du musée du Louvre

 

Grégory Quenet (1972) est un des pionniers de l’histoire environnementale et des humanités environnementales en France. Depuis 2012, il enseigne à l’Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (Paris-Saclay). Il est notamment l’auteur de Versailles, histoire naturelle (La Découverte, 2016) et de Qu’est-ce que l’histoire environnementale (Éditions Champ Vallon, 2014).


Ut musica poesis


Follement inventif et joyeusement imagé, ce livre fait voler en éclats les frontières entre le médiéval et le contemporain, entre les supports oraux et écrits. Il est particulièrement destiné à tous ceux qui, de près ou de loin, s’intéressent à la poésie et à ses expressions.

Il existe des filiations peu connues entre les corpus poétiques médiévaux et les avant-gardes poétiques de la fin du XXe siècle, et c’est cela que mettent en exergue dix-sept médiévistes et contemporanéistes qui proposent d’approfondir dans cet ouvrage l’histoire de la poésie visuelle et sonore. Ils vous parleront certes de poésie, mais aussi de musique et de partitions, de typographie et de tissage, de géométrique comme d’algorithmique, de cartes et de rouleaux…

Précédé d’une généreuse introduction, le premier chapitre se concentre sur la poésie visuelle, dans la longue durée et sur les différents supports accueillant de multiples jeux de lettres, de formes, de formats et de signes, qui font de la poésie un terrain d’expérimentations graphiques. Les auteurs évoquent notamment les œuvres typographiques et tissées de Josef et Anni Albers, les dessins, rébus et calligrammes des copistes médiévaux ou le brocard de soie brodé par la poétesse chinoise du IVe siècle Su Hui, qui a inspiré de nombreuses œuvres jusqu’à aujourd’hui.

Le second chapitre explore conjointement la façon dont la poésie, de l’époque médiévale à l’extrême contemporain, vit hors du livre, transite par les voix et les corps, et la manière dont les supports (manuscrits, livres, revues, rouleaux, partitions, disques, cassettes…) gardent la mémoire et la trace de ces performances.

Enfin, le troisième chapitre confronte deux opéras récents qui s’emparent de légendes attachées à des troubadours et font littéralement revenir deux poètes médiévaux sur le devant de la scène : L’Amour de loin de la compositrice finlandaise Kaija Saariaho sur un livret d’Amin Maalouf et Written on Skin de George Benjamin et Martin Crimp.

Nathalie Koble est médiéviste, traductrice et poète. Elle est professeure de langue et de littérature françaises à l’École normale supérieure (Paris) et à l’École polytechnique (Palaiseau), ratachée à l’ITEM. Derniers livres parus : Décamérez ! Des nouvelles de Boccace, Paris, Macula, 2021 ; La Dame à la Licorne et le Beau Chevalier, Paris, Phébus, 2021 et Extérieur chambres, Caen, Nous, 2022.

Amandine Mussou est maîtresse de conférences en langue et littérature françaises médiévales à l’Université Paris Cité et membre du CERILAC. Spécialiste de littérature courtoise, elle s’intéresse aux rapports entre savoirs et fiction au Moyen Âge, à l’écriture allégorique et a notamment travaillé sur l’œuvre du médecin et poète Évrart de Conty (Le Savoir en jeu. Les Eschés amoureux, une fiction critique, Paris, Honoré Champion, 2024).

Avec des contributions de : Vincent Barras, Camille Bloomfield, Vincent Broqua, Fériel Kaddour, Nathalie Koble, Abigail Lang, Benjamin Lazar, Sylvie Lefèvre, Xiaoxuan Lyu, Michèle Métail, Amandine Mussou, Emmanuel Rubio, Mireille Séguy, Mathias Sieffert, Agathe Sultan, Gaëlle Théval et Marion Uhlig


Transbordeur – photographie histoire société, n° 8


Le dossier « Les histoires écologiques de la photographie » interroge dans une perspective historique les rapports entre la photographie et l’écologie, entendue dans la pluralité de ses acceptions : comme une science interdisciplinaire apparue dans le courant du XIXe siècle, recherchant une compréhension globale de l’environnement ; comme mouvement politique en faveur de la qualité des milieux habités par les êtres humains et du maintien de la diversité des formes du vivant, nés durant la deuxième moitié du XXe siècle avec l’essor de sensibilités environnementales au sein des sociétés civiles ; comme courant philosophique et social interrogeant le rapport des sociétés à leur environnement et à la notion de « nature » ; et enfin au sens de l’impact environnemental des techniques et des industries photographiques.


Transbordeur – photographie histoire société, n° 7


Le numéro 7 de Transbordeur est consacré à l’histoire des manipulations photographiques d’où résultent des images hybrides, soit composées de plusieurs photographies, soit mêlant la photographie à d’autres techniques d’imagerie. À la suite de récents travaux interrogeant l’histoire du photomontage sur le temps long, du XIXe siècle à la culture numérique actuelle, ce numéro propose une histoire parallèle de la photographie : une histoire dans laquelle la composition prime sur l’enregistrement. En étudiant la manipulation d’images chez les graphistes, les illustrateurs et les publicitaires, il s’agit de montrer comment le matériau photographique a pu être recombiné, recomposé, ré-agencé. L’actualité des pratiques vernaculaires du montage sur Internet fait l’objet d’une attention particulière, tout autant que les usages et discours des métiers de l’imprimé et de la communication visuelle.


Studiolo, n° 18 – Dossier « Indétermination »


Le numéro 18 de la revue Studiolo, dont le dossier a pour sujet l’« Indétermination » est le deuxième opus de la collaboration entre les Éditions Macula et l’Académie de France à Rome – Villa Médicis. Studiolo, revue annuelle d’histoire de l’art, parâit depuis 2002. Cette coédition a débuté avec le numéro 17, qui a paru dans une toute nouvelle maquette en novembre 2021.

« Indétermination ». Le dossier de ce numéro interroge tout autant ce qui excède l’intention artistique d’une œuvre d’art, que les chemins empruntés par sa réception critique. Quelle est la part d’indéterminé à l’œuvre dans une production artistique ? Et comment en rendre compte sans la désavouer, sans la ramener, justement, à son état contraire : la détermination ?

Dans un rapport à l’image qui engage l’artiste, l’œuvre et le spectateur, l’indétermination peut se penser comme ce « résidu laissé inexprimé par une articulation défectueuse » qui échappe aux discours et à la représentation (G. Cassegrain).

Chaque livraison de la revue Studiolo comporte un dossier thématique, des varia, une rubrique regards critiques consacrée à l’historiographie et, dans la rubrique histoire de l’art à la Villa Médicis, une actualité des activités du département d’histoire de l’art et des chantiers de restauration de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis. Enfin champ libre ouvre ses pages aux pensionnaires artistes de l’année en cours.


Transbordeur – photographie histoire société, n° 6


Entretien avec Joanna Schaffter au sujet de Transbordeur

L’histoire des vues aériennes est liée au développement des moyens de locomotion aériens qui, depuis le XVIIIe siècle, produisent de nouveaux points de vue fixes et mobiles sur la terre. Des premières montgolfières aux drones contemporains, les dispositifs de vision aérienne génèrent une iconographie au croisement de l’expérimentation militaire, scientifique et artistique qui nourrit depuis longtemps la culture populaire.

Le numéro 6 de la revue Transbordeur revisite cette histoire de la vue d’en haut en éclairant en particulier sa dimension politique et épistémologique. Dans cette perspective, nous privilégions la notion d’« image verticale » à celle, plus générique, de vue aérienne. Cette notion permet non seulement de renvoyer à un arrangement spatial spécifique, mais également de souligner les relations de pouvoir qui le soutiennent et le modélisent. À la fois représentation et matérialisation de rapports de domination coloniale et impérialiste ou de politiques de surveillance policière et militaire, l’image verticale est productrice d’un savoir qui forge ces rapports et les rend possibles. À l’inverse, dans une démarche militante ou citoyenne, elle peut fournir une preuve permettant d’exposer et de dénoncer la violence et l’illégalité des agressions commises par des acteurs étatiques et institutionnels.


Transbordeur – photographie histoire société, n° 5


Entretien avec Joanna Schaffter au sujet de Transbordeur

Le cinquième numéro de Transbordeur explore l’histoire des relations entre photographie et design du XIXe au XXIe siècle. Différentes thématiques sont abordées : la photographie du design et le rôle de la photographie dans les publications liées à ce champ ; les relations entre photographes et designers, notamment l’apprentissage de la photographie dans les écoles de design ; la photographie comme matériau pour le design et les usages de la photographie par les designers (collecte visuelle, expérimentations, réflexion sur le projet, exposition, archives et publicité) ; enfin, l’introduction du design dans la photographie et notamment dans le domaine des appareils photographiques. Ouverture sur des champs de recherche encore peu explorés, ce numéro veut avant tout esquisser une histoire croisée de la photographie et du design sur le temps long.
Direction de publication
Ch. Joschke et O. Lugon

Plus d’informations sur transbordeur.ch


Le Culte des images avant l’iconoclasme (IVe-VIIe siècles)


Le Culte des images avant l’iconoclasme, paru en 1954 dans les prestigieux Dumbarton Oaks Papers, n’avait encore jamais été traduit en français, alors que ce texte fondateur donna l’impulsion à bon nombre de travaux portant sur le sujet. Ernst Kitzinger s’appuie sur les écrits de l’époque byzantine pour saisir l’évolution de l’imagerie chrétienne et pour montrer comment, après les reliques des saints, les images vont elles aussi être considérées comme des objets sacrés. Il y est question de la vertu curative de petits fragments d’une fresque qui représente des saints, à condition d’en avaler une décoction, ou encore d’une icône produisant une rosée qui soigne les bubons et rend la santé. Nombreux aussi sont les textes mentionnant les images « acheiropoïètes » (non faites de la main de l’homme), comme dans le cas des « impressions » du corps du Christ sur des draps de lin ou sur la colonne d’une église, qui toutes suscitent une grande ferveur parmi les croyants.

En complément de l’article a été ajouté un florilège de 43 extraits de textes de la période byzantine, que Ernst Kitzinger cite dans sa démonstration, pour la plupart peu accessibles ou non traduits. Cette édition française complétée d’une mise à jour bibliographique de Stephen Gero, spécialiste de l’iconoclasme et Professeur à l’Université de Tübingen, a été traduite de l’anglais et du grec par Philippe-Alain Michaud. Ce dernier est aussi l’auteur de la postface « L’adoration des surfaces », dans laquelle il témoigne de l’actualité de ce texte érudit qui entre en résonance avec les nouveaux régimes d’images générés par la révolution numérique.

Ernst Kitzinger (1912-2003) fut historien de l’art, spécialiste de l’Antiquité tardive, du Moyen Âge et de l’époque byzantine, professeur d’art et d’archéologie byzantins à Dumbarton Oaks, dont il a fait un centre internationalement renommé en matière d’études byzantines.


Transbordeur – photographie histoire société, n° 2


Entretien avec Joanna Schaffter au sujet de Transbordeur

Après le numéro inaugural de Transbordeur sur l’histoire des musées de photographies documentaires, le présent numéro poursuit la démarche d’une histoire matérielle de la photographie, de ses usages et des formes de sa diffusion. Le dossier, au cœur de la revue, croise différents fils autour de la question de l’exposition de la photographie : la célébration du médium lui-même, depuis la divulgation du daguerréotype jusqu’aux premières présentations de la photographie numérique, en passant par la mise en scène de son histoire ; la photographie comme pédagogie par l’image, avec la statistique visuelle, l’astronomie savamment organisée par Aby Warburg, ou encore l’exposition de la Grèce par Fred Boissonnas au lendemain de la Grande Guerre. Les exhibitions d’architecture ou les expositions itinérantes du plan Marshall nous le montrent par ailleurs, la modernité de l’exposition par la photographie c’est de n’être plus ni temple ni sanctuaire, mais de circuler d’un lieu à un autre, d’un dispositif à l’autre. Et la photographie est encore là pour partager l’expérience de l’exposition au-delà des frontières et à travers le temps : les photographies stéréoscopiques prises à l’Exposition universelle de 1867 restituèrent aux millions de regardeurs l’immense bazar où le monde entier avait envoyé ses produits, tandis que des décennies de vues d’expositions artistiques sont aujourd’hui réinterrogées par des artistes, des commissaires et des chercheurs. Dans le Japon des années 1960-1970, auquel plusieurs textes de ce numéro sont consacrés, exposition et photographie ont poussé à l’extrême les utopies post-industrielles dans le sens d’une critique du médium photographique. Lorsque le dispositif se fait discours, que l’image se fait utopie, elle ouvre un nouveau champ des possibles aux multitudes rassemblées. Exposer, en définitive, c’est construire des publics.

Ce deuxième numéro de Transbordeur regroupe une quinzaine d’articles composant un volume de 256 pages richement illustré. Il est divisé en quatre sections : un dossier thématique – Photographie et exposition – regroupant dix études ; une section « collections » où sont décrits et analysés succinctement des fonds photographiques ; une sélection d’articles libres (varia), faisant une large place aux traductions de textes de chercheurs internationaux ; une section « lectures », consacrée à des comptes rendus d’ouvrages.

Direction de publication
Ch. Joschke et O. Lugon

Plus d’informations sur transbordeur.ch