Palladio
Épuisé
Le monde occidental compte des centaines de milliers de maisons, d”églises et d’édifices publics à façade symétrique ornée de demi-colonnes et surmontées d’un fronton, qui dérivent des schémas conçus par Andrea Palladio. C’est l’architecte qu’on a le plus imité. Son influence a dépassé celle de tous les autres architectes de la Renaissance réunis.
Bien des générations ont vu en Palladio l’incarnation parfaite de la tradition classique, en partie à cause de ses références manifeste à l’antiquité gréco-romaine, qui sont en réalité superficielles. La maîtrise souveraine de la composition, la subtilité des proportions doivent certes beaucoup, en l’occurrence, à des procédures mathématiques établies dans un rapport étroit avec l’harmonie musicale. Mais elles sont constamment relevées par un art, une sensualité, un bonheur des lumières, des textures, des couleurs (stuc, pierre, badigeon) qui font de Palladio, selon le Pr. Ackerman, « l’équivalent de Véronèse en architecture ».
L’auteur, examinant tour à tour, de Venise à Vicence, les principaux chefs-d’œuvre de l’artiste, s’étend sur les conditions historiques (investissement de la Terre ferme, révolution agronomique) qui ont permis la multiplication des célèbres villas. Il fait ressortir les similitudes d’ordre socio-économique qui ont favorisé l’extraordinaire succès du système palladien dans l’Angleterre du XVIIe siècle et l’Amérique de Jefferson.
James S. Ackerman, né en 1919 à San Francisco, a été professeur à l’université de Harvard et membre de l’Académie américaine de Rome. Il est notamment l’auteur de L’architecture de Michel-Ange. Son Palladio, publié en Angleterre par Penguin Books, est un classique de l’histoire de l’art anglo-saxonne.
index, bibliographie
96 illustrations noir et blancFormat : 13,5 x 20,5 cm
ISSN : 0291-400X