Transbordeur - photographie histoire société, n° 4 Éditions MaculaTransbordeur - photographie histoire société, n° 4 Éditions MaculaTransbordeur - photographie histoire société, n° 4 Éditions MaculaTransbordeur - photographie histoire société, n° 4 Éditions MaculaTransbordeur - photographie histoire société, n° 4 Éditions MaculaTransbordeur - photographie histoire société, n° 4 Éditions Macula

Transbordeur – photographie histoire société, n° 4


Entretien avec Joanna Schaffter au sujet de Transbordeur

Au cours des années 1920, la photographie est devenue une « arme dans la lutte des classes », selon l’expression consacrée dans les milieux communistes. C’est en effet à ce moment que les travailleurs se saisirent d’appareils photographiques dans le but de documenter leur quotidien, leur travail et leurs loisirs, plus singulièrement leur engagement dans le mouvement social. Cette nouvelle méthode d’agit-prop, consistant à déléguer aux ouvriers les moyens de production visuels, s’est étendue à différents pays – l’Allemagne et l’URSS en premier lieu, mais aussi la Tchécoslovaquie, la France, les États-Unis, etc.
Dix ans après l’exposition tenue à Madrid, A Hard and Merciless Light, et un an après l’exposition du Centre Pompidou Photographie, arme de classe, ce numéro 4 de Transbordeur rend compte de l’actualité foisonnante de la recherche sur la photographie ouvrière en étendant le sujet tant sur le plan géographique que chronologique.
Direction de publication
Ch. Joschke et O. Lugon

Plus d’informations sur transbordeur.ch


Nouvelles en trois lignes


Écrivain, critique d’art, secrétaire de la célèbre Revue Blanche, éditeur de Rimbaud, de Laforgue, Félix Fénéon entre au Matin en 1906 pour y tenir, au titre de rédacteur anonyme, la rubrique des Nouvelles en trois lignes. Il y exerce insidieusement un humour ravageur qui s’en prend au conformisme bourgeois et aux rites de la France républicaine, justifiant plus que jamais le jugement de Mallarmé : « Il n’y avait pas, pour Fénéon, de meilleurs détonateurs que ses articles… »
« F. F. » subvertit la logique du fait divers en jouant de toutes les ressources du langage. Il traite la nouvelle de presse comme un genre littéraire qui sous sa plume devient une sorte de haïku journalistique. Tout comme Alphonse Allais ou Jarry, il s’y révèle l’un des maîtres de la fumisterie « fin de siècle ». Jamais l’art de jouer du désastre n’aura été aussi précis et salutaire que dans ce recensement de l’actualité à la Belle Époque.