Transbordeur - photographie histoire société, n° 3 Éditions MaculaTransbordeur - photographie histoire société, n° 3 Éditions MaculaTransbordeur - photographie histoire société, n° 3 Éditions MaculaTransbordeur - photographie histoire société, n° 3 Éditions MaculaTransbordeur - photographie histoire société, n° 3 Éditions MaculaTransbordeur - photographie histoire société, n° 3 Éditions Macula

Transbordeur – photographie histoire société, n° 3


Entretien avec Joanna Schaffter au sujet de Transbordeur

Transbordeur est une revue d’histoire de la photographie, publiée par les éditions Macula sous la direction de Christian Joschke et Olivier Lugon, qui a pour ambition de montrer la place de la photographie dans toutes les activités de la société, d’analyser comment elle a transformé en profondeur notre rapport au monde.
Le dossier de ce troisième numéro s’intitule « Câble, copie, code. Photographie et technologies de l’information ». La photographie a été amenée à dépasser l’opération élémentaire d’enregistrement du monde pour devenir un médium englobant à la fois l’enregistrement de l’image et le traitement des données relatives à celle-ci. Son statut s’en est trouvé profondément redéfini : de surface servant de support matériel à l’image, la photographie est devenue interface à travers laquelle cette même image se trouve non seulement fixée, mais encore augmentée de toutes sortes de renseignements chronologiques, géographiques, techniques… Ce dossier s’avère essentiel pour saisir les fondements de la « société de l’information » contemporaine et des digital humanities.
Ce troisième numéro de Transbordeur regroupe une quinzaine d’articles composant un volume de 240 pages richement illustré. Il est divisé en quatre sections : un dossier thématique – Photographie et technologies de l’information – regroupant neuf études ; une section « collections » où sont décrits et analysés succinctement des fonds photographiques ; une sélection d’articles libres (varia), faisant une large place aux traductions de textes de chercheurs internationaux ; une section « lectures », consacrée à des comptes rendus d’ouvrages.

Direction de publication
Ch. Joschke et O. Lugon

Plus d’informations sur transbordeur.ch


Les Cabinets d’art et de merveilles de la Renaissance tardive


En 1908, au moment où paraît à Leipzig Les Cabinets d’art et de merveilles de la Renaissance tardive. Une contribution à l’histoire du collectionnisme, Julius von Schlosser n’a pas encore accepté la chaire d’histoire de l’art de Vienne, ce qu’il fera en 1922. Conservateur au Kunsthistorisches Museum de Vienne entre 1889 et 1922, c’est en homme de musée – au contact direct des objets – qu’il rédige ce livre.
Schlosser retrace la genèse de ces chambres de merveilles pour s’acheminer vers les formes modernes auxquelles elles ont abouti, les musées. De façon inattendue, il débute son étude avec les tatouages et autres ornements corporels : comme il le dit, « l’homme primitif se déplace avec sa propre collection de trésors partout où il va ». Initié aux notions de collection et de possession, le lecteur assiste au passage de la collection personnelle, réservée à l’espace privé, à une collection qui s’ouvre au public.
Le lecteur suit Schlosser dans ses pérégrinations européennes, alors qu’il passe en revue les différentes façons de montrer l’art, de la Grèce antique au début du XXe siècle européen. C’est avec une jouissance et une gourmandise évidentes qu’il révèle à nos yeux émerveillés des objets parfois mystérieux, parfois prodigieux, certains d’une finesse inégalée, que les collectionneurs d’alors se disputent. Luxueux, inutiles, dérisoires ou macabres – Passion sculptée dans un noyau de pêche, portraits des nains de cour, chefs-d’œuvre d’ivoire tourné, etc. – c’est toute une société d’objets disponibles à la fantasmagorie qui surgit.

La préface de Patricia Falguières replace ce texte fondamental dans son contexte historique et artistique. Puis sa postface en brosse les derniers traits et établit le lien entre ces chambres de merveilles et notre conception actuelle de l’exposition.