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Ubique fabrica


Plus proche du livre d’artiste que du catalogue d’exposition ou de la monographie, cet ouvrage a été conçu avec l’artiste autour du thème de l’atelier, d’où son titre, Ubique fabrica, « l’atelier est partout ». Fabrice Gygi a occupé près d’une trentaine d’ateliers dans lesquels il a créé la majeure partie de son travail. Aujourd’hui, il en sort pour créer de plus petites œuvres, comme des aquarelles de petits formats, facilement transportables. Les photographies reproduites dans le livre documentent ainsi les déambulations de l’artiste qui ouvre au fil des ans ses terrains d’expérimentations, tels que, pour les paysages, les bivouacs et les feux : la vallée de l’Arve, le Jura, les Alpes, Sulawesi, le sud Sinaï, le Texas, Paris, l’Arizona, la Nouvelle-Calédonie et l’Abitibi-Témiscamingue ; pour les ateliers : le Texas, Genève, le Valais, le Sinaï, Sulawesi et Paris.

Fabrice Gygi est l’un des artistes suisses les plus importants de sa génération. Issu de la mouvance ultra-radicale des squats genevois, sa vie et son travail sont imprégnés d’un rejet général de l’ordre social. Performances, gravures, photographies, installations, aquarelles, bas-reliefs, bijoux et sculptures, toutes ses œuvres utilisent un vocabulaire formel minimaliste pour explorer le corps dans son fonctionnement comme dans les contraintes que la société lui impose. Ardent défenseur de la liberté de mouvement, il s’invente des modes de vies proches du nomadisme.

Ce livre est publié à l’occasion de l’exposition de Fabrice Gygi (16 sept. – 16 oct. 2021) à la Société des arts de Genève dont il est lauréat du prestigieux Prix en 2021.

Fabrice Gygi vit et travaille en Suisse, entre Genève et le Valais. Ses expositions institutionnelles majeures comprennent Les Églises, Centre d’art contemporain, Chelles ; Centre Culturel Suisse, Paris ; Instituto Svizzero di Roma ; Magasin 3, Stockholm Konsthall ; Orange County Museum of Art, Newport Beach ; Kunstmuseum St. Gallen ; MAMCO Genève ; Museum of Contemporary Art, Tucson. En 2015, il représente la Suisse avec le pavillon Suisse à Milan – Expo 2015 ; en 2009, à la 53e Biennale artistique internationale de Venise et en 2002, lors de la 25e Biennale internationale de São Paolo. Il est représenté par les galeries Chantal Crousel (Paris), Francesca Pia (Zurich) et Wilde (Genève).


L’Originalité de l’avant-garde et autres mythes modernistes


Si la critique d”art américaine a été dominée par Clement Greenberg dans l’immédiat après-guerre et jusqu’au milieu des années soixante, Rosalind Krauss en est la figure principale depuis plus de vingt ans. Non seulement ses prises de position audacieuses connurent très tôt un retentissement considérable (elle fut le critique du minimalisme, par exemple), mais elles furent amplifiées par son enseignement (on trouve parmi ses élèves les meilleurs historiens et critiques actuels de l’art moderne en Amérique) et par la revue October, qu’elle fonda avec Annette Michelson en 1976.
Le recueil de textes présentés ici expose à la fois l’itinéraire intellectuel de Rosalind Krauss, la diversité de ses intérêts et sa rare capacité à lier les problèmes esthétiques posés par telle ou telle œuvre d’art aux grandes questions théoriques de notre temps.

Aucun essentialisme dans ce livre, aucun sanglot nostalgique, aucun retour à «l’humain», au «métier» ou à la terre de nos ancêtres. L’art moderne et contemporain a beaucoup à nous apprendre sur nous-mêmes, dit Rosalind Krauss. Encore faut-il lui faire un peu confiance.

Rosalind Krauss occupe la chaire d’histoire de l’art moderne et contemporain à l’université Columbia (New York). On lui doit quantité d’articles sur l’art moderne et le post-modernisme. Elle a publié Terminal Iron Works : the Sculpture of David Smith (1971). The Optical Unconscious (1993), ainsi que, traduits aux Éditions Macula, Le Photographique (1990), Passages (1997) et Les Papiers de Picasso (2013).


Le Photographique


Rosalind Krauss est non seulement l’une des figures les plus considérables de l’histoire et de la critique de l’art moderne en Amérique, mais celle dont les préoccupations devraient rencontrer le plus d’échos en France. Rompue à la tradition de formalisme américain, elle s’en dégagea, sans jamais en renier les acquis critiques, pour fonder en 1976 la revue October, rapidement devenu l’organe essentiel d’un dialogue transatlantique. De fait, son œuvre critique fournit l’exemple même d’un dialogisme en acte, soit qu’elle réarticule un champ donné en y faisant travailler des concepts hétérogènes, soit qu’elle change tout simplement de champ pour y tester l’efficacité ou la précarité de méthodes éprouvées en histoire de l’art.
Issue de la critique des arts plastiques, Rosalind Krauss s’attaque ici à la photographie : devenue modèle théorique et grille de lecture, celle-ci s’abolit en tant que domaine empirique. À l’heure où l’anti-théorie domine, ce livre apporte la preuve qu’il n’est pas de meilleur instrument que conceptuel pour aborder la radicale diversité du photographique.

Historienne de l’art, Rosalind Krauss enseigne à l’université de Columbia, à New York. En 1976, elle fonde la revue October avec Annette Michelson.


Passages


Qu’est-ce que la sculpture moderne ?
L’historienne de l’art américaine Rosalind Krauss répond en sept chapitres incisifs : la production sculpturale du XXe siècle se définit par le nouveau type de rapports qu’elle engage avec le spectateur. Une sculpture est moderne si elle refuse de faire appel à ce qui est au-delà de sa surface, si elle offre une stratégie efficace pour déjouer l’illusionnisme (tenace depuis l’Antiquité grecque) qui incitait le spectateur à supposer au cœur de l’œuvre un quelconque centre ou noyau – intériorité psychologique ou ossature anatomique.

Ce parcours de la sculpture moderne débute avec Rodin, qui détruit tout à la fois l’unité de l’espace narratif (avec La Porte de l’Enfer) et le postulat analytique (avec le Monument à Balzac). Rosalind Krauss examine ensuite le cubisme et son héritage constructiviste, poursuit avec Brancusi et Duchamp, puis avec une analyse de l’apport du surréalisme dans le domaine de la sculpture. Les trois derniers chapitres concernent la période allant de l’après-guerre au début des années soixante-dix. De David Smith à Anthony Caro, des happenings aux volumes minimalistes, des empilements de Richard Serra à la Spiral Jetty de Robert Smithson, peu à peu, c’est une esthétique du décentrement propre à notre modernité qui s’affirme.

Une synthèse remarquable dans laquelle Rosalind Krauss déploie tour à tour son aptitude à l’analyse formelle des œuvres et sa capacité à resituer l’art contemporain dans le champ général du savoir.

Avec 171 illustrations.

Rosalind Krauss (née en 1941) occupe la chaire d’histoire de l’art moderne et contemporain à l’université Columbia (New York). On lui doit quantité d’articles sur l’art moderne et le post-modernisme. Trois autres de ses livres sont publiés aux éditions Macula : Le Photographique (1990), L’Originalité de l’avant-garde et autres mythes modernistes (1993) et Les Papiers de Picasso (2012).