Le Grand Chant. Pasolini poète et cinéaste Éditions MaculaLe Grand Chant. Pasolini poète et cinéaste Éditions MaculaLe Grand Chant. Pasolini poète et cinéaste Éditions MaculaLe Grand Chant. Pasolini poète et cinéaste Éditions MaculaLe Grand Chant. Pasolini poète et cinéaste Éditions MaculaLe Grand Chant. Pasolini poète et cinéaste Éditions MaculaLe Grand Chant. Pasolini poète et cinéaste Éditions MaculaLe Grand Chant. Pasolini poète et cinéaste Éditions Macula

Le Grand Chant. Pasolini poète et cinéaste


Pier Paolo Pasolini (1922-1975) a marqué l’histoire de la littérature et du cinéma. De ses brûlants poèmes en dialecte frioulan à la littérature engagée des Cendres de Gramsci ou des Écrits corsaires ; de L’Évangile selon saint Matthieu à Théorème et Salò ou les 120 Journées de Sodome sorti quelques jours après son assassinat, sa trajectoire fut dense, multiple, de plus en plus radicale. Jamais tortueuse.
Hervé Joubert-Laurencin, l’un des plus grands spécialistes de la vie et de l’œuvre de Pasolini, offre ici sa monographie la plus informée sur le poète et le cinéaste ainsi que le récit inspiré d’une splendide expérience vitale, d’une hérésie majeure. Après une chronique très complète de l’œuvre littéraire de Pasolini jusqu’à 1960 – première en date en langue française – qui brosse le portrait d’un jeune poète artiste de tous les arts, l’ouvrage fait découvrir, à partir d’archives inédites, un travail de scénariste prolifique en très grande partie inconnu et qui prélude à son œuvre de cinéaste, entamée à quarante ans. Il dessine ensuite une œuvre cinématographique traversée par la littérature tout autant qu’une œuvre littéraire traversée par le cinéma. Dans l’espoir d’en faire entendre le chant : le Grand Chant de Pasolini.

Professeur d’esthétique et d’histoire du cinéma à l’université Paris Nanterre, Hervé Joubert-Laurencin est notamment spécialiste de l’œuvre de Pier Paolo Pasolini, dont il a aussi traduit de nombreux textes. Aux Éditions Macula, ont été publiés sous sa direction Accattone de Pier Paolo Pasolini. Scénario et dossier (2015) et André Bazin, Écrits complets (2018).


Propos filmiques


Alors qu’on le connaissait lecteur insatiable, observateur minutieux d’images en tous genres et amateur exigeant de musique, les textes rassemblés dans ce livre nous révèlent que Jean-Claude Lebensztejn est aussi un spectateur de cinéma passionné.

Partant d’objets singuliers issus tant du Hollywood classique que du cinéma bis ou du film expérimental, l’auteur mène une investigation personnelle et singulière, de La Nuit du chasseur à Peter Kubelka, des morts-vivants à la baignoire en forme de cœur de Jayne Mansfield. Il nous offre le récit d’une expérience de spectateur mêlée au savoir et à la rigueur d’un historien de l’art aux curiosités disparates, restituant au lecteur ces instants lucifériens – littéralement « porteurs de lumière » – que fait naître la rencontre du faisceau du projecteur et de l’image à l’écran.

Ce recueil, sorte de « séance idéale », réunit pour la première fois tous les « propos filmiques » de Jean-Claude Lebensztejn dans un seul volume.  Écrits entre 1980 et 2020, pour certains parus dans des revues ou catalogues d’exposition, inédits pour d’autres, chacun de ces textes (essais, entretiens, journaux, programmes, etc.) a été revu et corrigé par l’auteur qui a choisi pour l’occasion une iconographie originale de plus de cent illustrations révélant à elle seule l’hétérogénéité de ses goûts.

Jean-Claude Lebensztejn est Professeur à l’Université Paris I – Panthéon-Sorbonne, il a également enseigné à l’étranger, en particulier aux États-Unis et à Taiwan. Parmi ses nombreuses publications citons : L’Art de la tache : introduction à la ” Nouvelle méthode ” d’Alexander Cozens, Montélimar, Éd. du Limon, 1990 ; Miaulique : fantaisie chromatique, Paris, Le Passage, 2002 ; Déplacements, Dijon, Les Presses du réel, coll. ” Fabula “, 2013 et aux éditions Macula, Figures pissantes (2016) et Servez citron (2020).

Édition établie par E. Camporesi et P. Von-Ow


Cinéma absolu. Avant-garde 1920-1930


Édition | METTRAY éditions
Diffusion | Éditions Macula

Années folles : Marcel Duchamp, László Moholy-Nagy, Luis Buñuel, Hans Richter, Fernand Léger, Francis Picabia, Len Lye, Man Ray, Walter Ruttmann, Dziga Vertov et bien d’autres se révoltent. Le cinéma, pensent-ils, ne peut être réduit à une technique servant à capturer le réel à des fins documentaires ou à raconter de jolies histoires soumises aux contraintes de l’industrie hollywoodienne. Ils s’emparent donc de la caméra pour faire du 7e art un chantier d’expériences, faisant écho aux autres avant-gardes artistiques du début du XXe siècle. Le cinéma se fait ainsi tour à tour ou en même temps futuriste, cubiste, dadaïste, constructiviste, abstrait, surréaliste… Avec la liberté comme exigence, ces artistes-cinéastes venus le plus souvent des arts plastiques (et qui sont donc rarement des «professionnels de la profession») entendent explorer toutes les possibilités offertes par le cinématographe afin d’éprouver de nouvelles façons de voir et de penser les images.

Se trouve par exemple remise en cause (comme chez les peintres) la perspective monoculaire ou la délimitation orthogonale de l’écran. Des procédures inédites sont explorées : intervention directe sur le support-pellicule, montage très court au photogramme près, invention de nouveaux dispositifs de projection, appel à la participation du spectateur… La division du travail si importante dans l’industrie cinématographique est ici rejetée au bénéfice du seul projet de l’artiste. Ces expériences exceptionnelles et si mal connues ont bénéficié du soutien enthousiaste et parfois de la collaboration de quantité d’acteurs importants des avant-gardes, qu’ils soient reconnus comme poètes (Artaud, Maïakovski, Desnos, Cravan, Fondane, Tzara…), peintres (Malévitch, Van Doesburg, Rodtchenko, Magritte, Eggeling, Szczuka, Hausmann…), musiciens (Satie, Antheil, Avraamov…), danseurs (les Ballets suédois), ou encore architectes (Mallet-Stevens, Kiesler).

Cet ouvrage entend analyser les trajectoires singulières qui ont conduit ces artistes vers le cinéma, autour des dimensions qui le caractérisent et qui minorent le prétexte narratif : le mouvement, la lumière, la machine. Sont donc convoquées, par exemple, les discussions autour de Bergson et Marey sur la nature (continu/discontinu) du mouvement. Les vifs débats esthétiques et politiques que ces films initient, entre l’exaltation des formes nouvelles et l’appel à de nouvelles formes de vie, conduisent ici à une réévaluation stimulante des notions d’avant-garde et d’expérimentation.

On comprend que cette histoire, qui s’appuie sur des questions jamais abordées dans le cadre du cinéma de fiction, résonne avec le plus vif de l’art contemporain, et reste fondamentale pour la compréhension du cinéma expérimental d’aujourd’hui.

Patrick de Haas, après en avoir publié une première approche en 1985, donne ici l’ouvrage vraisemblablement le plus complet sur le sujet. Il a enseigné l’histoire de l’art contemporain et l’histoire du cinéma expérimental à l’Université Paris-1 (Panthéon-Sorbonne). Particulièrement intéressé par les avant-gardes, il a notamment publié des textes consacrés à Man Ray, Marcel Duchamp, Andy Warhol.


Écrits complets, 2 volumes sous coffret


Les Écrits complets d’André Bazin (1918-1958) rassemblent pour la première fois tous les articles écrits par celui qui fut, sans conteste, l’un des plus importants critiques de cinéma mondiaux. Cofondateur des Cahiers du cinéma, figure tutélaire des jeunes critiques et cinéastes de la Nouvelle Vague, ce théoricien majeur de l’après-guerre aux multiples apports n’a jamais cessé d’être passionnément discuté jusqu’à aujourd’hui. C’est pourtant un Bazin largement méconnu que le lecteur découvrira au fil de ces pages. Ce dernier pourra y suivre à la trace la pensée du premier critique de cinéma du Parisien libéré (à la Libération de Paris), de Radio-Cinéma-Télévision (ancêtre de Télérama) et de France Observateur (devenu le Nouvel Obs), du premier chroniqueur et théoricien de la télévision française naissante qui, observant les films et les émissions télévisées au jour le jour, cartographie sans boussole ni soutien les multiples bouleversements esthétiques et techniques du cinéma. Dans le sillage de ce découvreur du néo-réalisme s’intéressant à toutes les parties du cinéma, écumant les festivals alors naissants afin de documenter les productions du monde entier, c’est un foisonnant corpus de films qui s’offre à l’exploration renouvelée du lecteur. Face à l’animateur de ciné-clubs, l’envoyé spécial, l’interviewer et le théoricien, celui-ci jugera toute l’étendue d’une écriture éprise d’ouverture, diversement adressée au public populaire des quotidiens et aux érudits des grandes revues intellectuelles de son époque (Arts, Esprit, Les Temps modernes), sans jamais perdre sa précision d’observation, un discret humour, le goût du paradoxe et un désir constant d’équité dans ses évaluations.

Classés chronologiquement et découpés en vingt-quatre scansions – comme vingt-quatre images par seconde – introduites chacune par Hervé Joubert-Laurencin, éditeur scientifique et préfacier de l’ouvrage, et épousant volontairement le rythme, le souffle, les pulsations d’une vie d’écriture entre 1943 et 1958, ces Écrits complets offrent à l’amateur curieux une chronique au jour le jour des années 1940 et 1950 par le biais du cinéma ; il transmet au cinéphile l’émotion de la redécouverte de films méconnus, d’autres devenus célèbres depuis et, au chercheur en cinéma, un outil désormais incontournable, augmenté d’un appareil critique complet.

Professeur d’esthétique et d’histoire du cinéma à l’université Paris Nanterre, Hervé Joubert-Laurencin est un spécialiste incontournable d’André Bazin. Il a dirigé plusieurs projets de recherches directement consacrés à cet auteur (colloques internationaux, ouvrages) et constitué une base de données en ligne de ses articles (Baz-in). Parmi ses nombreuses publications, citons Le Sommeil paradoxal. Écrits sur André Bazin et l’ouvrage collectif Ouvrir Bazin, Éditions de l’Œil (2014), ainsi que, aux Éditions Macula, Accattone de Pier Paolo Pasolini, scénario et dossier (2015). En 2018, il réalise avec Marianne Dautrey Bazin Roman (Production Acqua  alta,  75 minutes), documentaire  consacré au projet de film inachevé d’André Bazin sur les églises romanes de Saintonge.


Pull My Daisy


Tourné en 1959, film-culte de la Beat GenerationPull My Daisy réunit la fine fleur littéraire, photographique, picturale et musicale de la contre-culture américaine : les poètes Allen Ginsberg, Gregory Corso et Peter Orlovsky ; les peintres Alfred Leslie, Larry Rivers, Alice Neal ; la comédienne française alors débutante Delphine Seyrig ; le marchand d’art David Bellamy jouant le rôle d’un évêque ; la danseuse Sally Gross ; le musicien David Amram et le photographe Robert Frank… Puis Jack Kerouac, auteur de la trame du film et du commentaire qu’il improvise sur des images déjà montées, ce commentaire intense et  poétique qu’il scande de sa voix si profonde et si mélodieuse.
En dépit de sa réputation de totale improvisation, on sait que dans les faits, Pull My Daisy a été planifié et dirigé par ses deux réalisateurs, Alfred Leslie et Robert Frank. On se demande tout de même comment ils ont pu discipliner de tels acteurs… David Amram se souviendra que Robert Frank tentait de faire sérieusement son travail, mais que tous essayaient de le faire rire, et aussi que les indications de jeu données par Alfred Leslie étaient couvertes par le vacarme de la bande… C’est assurément là que se situe la « spontanéité » qui transparaît dans Pull My Daisy.
Le photographe John Cohen a été le témoin de ces journées passées à « cueillir la pâquerette » et ses photographies prises sur le vif rayonnent d’une joie communicative.
Cette traduction inédite du génial commentaire improvisé par Kerouac est complétée par une introduction de Patrice Rollet, professeur à l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy, et par un texte de présentation de Pull My Daisy suivi de deux entretiens menés avec Alfred Leslie et Robert Frank, par Jack Sargeant, auteur d’études de référence portant sur l’histoire des contre-cultures américaines.


Sur le film


“Cinéma est un mot grec qui signifie « mouvement » [movie]. L’illusion du mouvement est certainement le complément ordinaire de l’image filmique, mais cette illusion repose sur la certitude que la vitesse à laquelle se succèdent les photogrammes n’admet que des variations très limitées. Rien dans l’agencement structural du ruban filmique ne peut justifier une telle certitude. C’est pourquoi nous la rejetons. Désormais, nous appellerons notre art simplement : le film.”
Hollis Frampton, Pour une métahistoire du film
Ce livre propose une lecture rétrospective, non linéaire et décentrée de l’histoire des images en mouvement : il s’appuie sur une analyse de la pensée filmique telle qu’elle se déploie, indépendamment de ses applications techniques, dans l’histoire des représentations, et constitue un repérage de la manière dont les propriétés du film, disjointes de l’appareil qui conditionne le spectacle cinématographique, agissent dans les différents champs des pratiques artistiques.

Les premiers chapitres analysent la manière dont le film est né de la déconstruction de l’espace et des catégories à partir desquels la forme-cinéma s’est instituée ; les suivants s’attachent à décrire comment artistes et cinéastes, au fil de la période moderne et contemporaine, ont disjoint les propriétés du film – lumière, durée, mouvement – et séparé ses éléments constitutifs – photogramme ou ruban de photogrammes, faisceau, surface de projection… – pour les réagencer en d’autres configurations. Ce changement de perspective dont on n’a pas fini de mesurer les effets nous oblige à une lecture rétroactive de l’histoire du film tout entière, en même temps que celle de son intégration à un système des arts qu’il transforme en retour. Ce qu’on appelle improprement « cinéma expérimental » apparaît désormais comme la trace, tout au long du XXe siècle, du fait que l’expérience du film ne se confond pas avec l’histoire de sa dématérialisation : face au spectacle de cinéma traditionnel moulé dans l’espace du théâtre classique, du film avant-gardiste des années 1920 à l’expanded cinema des années 1960, jusqu’au film d’artiste contemporain, le style « expérimental » aura été une façon de repenser l’histoire des images en mouvement en suggérant d’autres généalogies et selon d’autres concepts.

Face au dispositif spatial dans lequel s’est reconnu et s’est déployé le cinéma moderne (des spectateurs immobiles dirigeant leur regard vers un écran conçu comme une surface transparente) et à partir duquel il a produit ses propres régimes d’intelligibilité, se dessine une autre manière de penser le film : un film despécifié, émancipé des lois de la théâtralité et de celles de la photo-impression, un dispositif de transfert généralisé engendrant des phénomènes de comparution.

Philosophe et historien de l’art, Philippe-Alain Michaud s’intéresse particulièrement aux relations entre film et histoire de l’art. Conservateur chargé du département film du Centre Georges Pompidou, il est professeur à l’École de recherche graphique (ERG – École Supérieure des Arts) de Bruxelles. Parmi ses publications : Aby Warburg et l’Image en mouvement (Paris, Macula, 1998) ; Le Peuple des images (Paris, Desclée de Brouwer, 2002) ; Filme: Por Uma Teoria Expandida do Cinema (Rio, Contraponto, 2014).


Accattone de Pier Paolo Pasolini. Scénario et dossier, 2 volumes


Volume I – Accattone de Pier Paolo Pasolini

Cette traduction française inédite reprend intégralement le livre-film d’Accattone paru à Rome aux éditions FM en 1961.
Scénario et textes de Pier Paolo Pasolini, préface de Carlo Levi et 58 photographies. Traductions de l’italien par J.-C. Zancarini et H. Joubert-Laurencin.
Avant de passer à la postérité en tant que premier film de Pier Paolo Pasolini, Accattone (1961) est un scénario d’une grande beauté, d’une puissance exceptionnelle de l’écrivain-poète Pasolini. Le monde qu’il dépeint, un sous-prolétariat romain majoritairement inconnu des Italiens, avec son lot de maquereaux, voleurs et prostituées, est trop sulfureux pour une Italie encore très traditionnelle : le film sera interdit aux moins de 18 ans par crainte des « conséquences du choc » qu’il pourrait entraîner sur des jeunes gens pas encore tout à fait matures.
Le livre-film d’Accattone paraît à Rome en 1961, pour la sortie du film, suivant ainsi la tradition italienne : longtemps, en effet, il fut presque systématique que le film d’un cinéaste digne de ce nom s’accompagnât d’un livre. Or celui d’Accattone a pour particularité d’être entièrement de la main du poète-cinéaste, si l’on met de côté la préface de l’écrivain Carlo Levi. Le scénario est précédé de quatre textes de Pier Paolo Pasolini, saisissants, intenses, parfois rageurs ou nostalgiques, toujours magnifiques : deux « Veilles », récits sous forme de journal intime des journées du cinéaste en devenir, ses rencontres, ses incertitudes, les préparatifs et les repérages précédant le tournage, puis deux textes plus théoriques et stylistiques : « Cinéma et littérature. Notes après Accattone » et « Sens d’un personnage. Le paradis d’Accattone ».
Volume II – Dossier Accattone, une plongée passionnante dans l’univers du grand poète-cinéaste
Textes inédits de H. Joubert-Laurencin, Ph.-A. Michaud, F. Galluzzi et Ch. Caujolle, « Mon Accattone à la télévision après le génocide » de Pasolini, critiques contemporaines de la sortie du film en France, documentation, bibliographie, fiche technique et 64 illustrations (photogrammes, photographies de plateau et de repérage).

Ce Dossier regroupe un ensemble d’analyses consacrées à la genèse du film, à ses enjeux figuratifs et formels, aux relations qu’il entretient avec la peinture (celle de Masaccio, celle de Caravage) qui déterminent le style cinématographique, délibérément antinaturaliste, de l’écrivain-cinéaste.

Hervé Joubert-Laurencin, professeur d’esthétique et d’histoire du cinéma à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense, est notamment l’auteur de Pasolini, portrait du poète en cinéaste aux Éditions des Cahiers du cinéma (1995). Aux éditions Macula, il a également dirigé les Écrits complets d’André Bazin (2018).
Jean-Claude Zancarini, traducteur du scénario, est aujourd’hui professeur des universités émérite à l’École normale supérieure de Lyon. Professeur agrégé d’italien au collège E. Richard à Saint-Chamond (Loire), il a réalisé de nombreuses et brillantes traductions.

Philippe-Alain Michaud est conservateur chargé de la collection des films au Musée national d’art moderne – Centre Georges Pompidou et directeur de collection aux Éditions Macula, où il a publié Aby Warburg et l’image en mouvement (1998), et Sur le film (2016).

Francesco Galluzzi, historien et critique d’art, enseigne l’esthétique à l’Académie des beaux-arts de Carrare ainsi que l’histoire de l’art et du cinéma à l’Université de Sienne. Il est notamment l’auteur de Pasolini e la pittura aux éditions Bulzoni, à Rome (1994).

Christian Caujolle, ancien responsable de la photographie à Libération, fondateur de l’Agence VU, directeur de la galerie du même nom, est l’auteur de bon nombre d’ouvrages, notamment sur Jacques Henri Lartigue, William Klein, Sebastião Salgado.


Le Cinéma de Jean Genet. Un chant d’amour


Jean Genet n’est pas seulement le plus grand prosateur français de l’après-guerre, l’héritier pervers de Chateaubriand et de Rimbaud, l’homme qui imposa la mythologie des assassins enchanteurs, des grands macs inflexibles et des divines.
Cinéaste – mais aussi scénariste, théoricien – Genet a produit une œuvre rare, provocante, clandestine qui émerge peu à peu depuis sa mort en 1986 : « Il est étrange de constater, écrit Edmund White dans la préface, que Genet a pensé au cinéma tout au long de sa carrière d’écrivain. Il a écrit plus de pages de scénarios que de toute autre littérature. »

À lire l’ouvrage de Jane Giles, on s’apercevra que le cinéma, première culture de Genet adolescent, est au cœur de ses procédures d’écrivain, et que quantité de constructions dans Notre-Dame-des-Fleurs ou Miracle de la rose – montages alternés, flash-backs, détails – en sont issues.

Pour Edmund White, « Un Chant d’amour, le seul film écrit et réalisé par Genet, dévoile sous leur forme pure les techniques qu’il a utilisées dans ses romans et ses pièces de théâtre. »
Jane Giles, née en 1964, près de Londres, a soutenu en 1986 sa thèse à l’université de Kent sur « Le cinéma de Jean Genet » et a publié, en 1991, sous le même titre, un livre au B.F.I. (British Film Institute). Outre un préambule de Serge Daney, cet ouvrage comporte une préface d’Edmund White, des entretiens avec Edmund White, Albert Dichy et Nico Papatakis, ainsi qu’une étude de Philippe-Alain Michaud.